Exercices de philosophie pour tous et pour personne

La religion, un défi pour la raison ?

Présentation : La relation à l’objet de la religion ne peut qu’être de l’ordre de la foi : l’analyse de Pascal a assez montré que le Dieu des philosophes, Dieu de raison et de géométrie, ne pouvait être religieux. Est-ce à dire que pour autant la foi religieuse se passe de toute raison, au risque de cultiver l’absurde et de manquer de sens ? Voilà la foi religieuse prise entre le marteau et l’enclume : si elle est raisonnable, elle court le risque de ne devenir qu’une péripétie de la rationalité ; mais si au contraire elle est irrationnelle, alors elle risque de perdre tout fondement et de glisser aisément vers la crédulité : c’est dans cette porte étroite, entre ces deux risques, qu’il faut tenter de penser la foi.

Instructions :

1) Suivez le cours de  M. André Guigot et répondez aux questions de compréhension associées et

2) Etudiez les textes proposés.

A la suite de tout votre travail de compréhension de la notion,

3) Travaillez le sujet de réflexion indiqué ou choisissez-en dans la liste proposée

Recommandations : Vous pouvez vous exercer seul(e). Vous pouvez aussi réfléchir, en ligne, avec vos ami(e)s, de manière collaborative, en répondant ensemble à des instructions. Il vous suffit de créer une page d’écriture collaborative avec https://framapad.org. Vous créez un compte, une page.  Vous invitez vos ami(e)s et hop ! C’est parti.

I. L’expérience de la foi religieuse. Eléments de description en intériorité

1) Foi ou/et raison

Questions de compréhension pour préciser, approfondir ou/et prolonger la réflexion :

1) Il semble évident de pouvoir évaluer les propos d’un croyant ou même d’évaluer le contenu explicite d’un dicours religieux à partir des critères rationnels. En réalité, une telle entreprise tend à considérer le croyant comme incapable de rationalité. Or, un acte de foi ne relève pas d’une superstition. Quelle démarche est-elle nécessaire dans l’esprit même du croyant pour que l’activité de la raison puisse exister en toute indépendance ?

2) La pratique des rituels religieux n’est pas extérieure au fait meme de « croire » religieusement. Comment le comrpendre, là où à première vue, il serait facile d’imaginer pouvoir être un « croyant » sans pratiquer la croyance en question ?

3) Existe t-il une forme de croyance religieuse échappant entièrement au langage ? Est-ce seulement pensable ?

2) Foi et existence

Questions de compréhension pour préciser, approfondir ou/et prolonger la réflexion :

1) « L’espérance » est un terme devenu fréquent pour désigner ce qui relève simplement de « l’espoir ». Dans quel sens pouvons-nous saisir la spécificité de l’espérance religieuse ?

2) Que gagnons-nous et que perdons-nous à considérer le fait de croire comme le fruit d’une décision libre de chaque individu ? A première vue, le fait de croire ou non dépend de la liberté de chacun. Cela soulève en fait un certain nombre de questions…

3) Si Dieu est au delà de toute représentation, de tout langage adéquat, la question se pose de savoir comment le nommer.

3) Foi et responsabilité

Questions de compréhension pour préciser, approfondir ou/et prolonger la réflexion :

1) Si Dieu existe pourquoi laisse t-il exister le Mal ? Comment comprendre qu’une injustice comme la souffrance et la détresse d’innocents puisse exister tout en croyant à la toute puissance divine ?

2) Il est facile de se dire croyant ou non. Que signifie « croire » sincèrement ? La sincérité du croyant relève d’une exigence intérieure que les plus grands théologiens comme Saint Augustin ont affronté dans une introspection d’une authenticité vertigineuse…

3) Qu’est-ce qu’une « conversion » ? Comment devient-on « croyant » ?

4) Nous sommes attachés, au nom de la laïcité républicaine, à la séparation du droit et de la religion. Pour en saisir l’importance et la portée, il est nécessaire de prendre acte de l’existence ou de l’inexistence de règles édictées explicitement et fixant ce qui est interdit ou autorisé dans les différents monothéismes.

II.  Les critiques des religions

1) Les critiques en intériorité (du point de vue des croyants eux-mêmes).

Questions de compréhension pour préciser, approfondir ou/et prolonger la réflexion :

1) Les critiques de la religion ne sont pas seulement l’oeuvre des athées. Comment un croyant peut-il sans renier sa foi critiquer tel ou tel aspect de sa propre religion ?

2) Comment justifier l’existence d’une parole adressée à Dieu alors même que celui-ci est censé tout connaître ? N’y a t-il pas un paradoxe à « parler » à un Etre qui sait tout ce que nous avons à lui demander ?

3) Dans quel sens certains croyants ont-ils pu rejeter pacifiquement les institutions religieuses au nom d’une vision plus radicale, plus authentique de la foi ?

2) Les critiques en extériorité : idéologie, illusion, mauvaise foi, mort de Dieu

Questions de compréhension pour préciser, approfondir ou/et prolonger la réflexion et lecture de textes :

1) Comment comprendre la célèbre critique de Marx « la religion est l’opium du peuple ? »

Voir ci-dessous / Lire Texte n° 1 : Karl Marx, Introduction à la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel (1843)

2) Le besoin de croire trouve peut-être sa source dans les tréfonds de l’angoisse humaine confrontée à son impuissance face à la vie, face à la solitude de l’Homme dans l’univers. Et si la croyance religieuse relevait aussi d’un besoin illusoire de se rassurer ?

Voir ci-dessous / Lire Texte n° 2 : Freud, L’ Avenir d’une illusion, Chapitre IX

3) Comment distinguer la bonne de la mauvaise foi ? Peut-on être un croyant « de mauvaise foi » ?

Voir ci-dessous / Lire Texte n° 3 : Sartre, La Nausée, (1938)

4) La sentence de Nietzsche est terrible « Dieu est mort » ; il est difficile mais pas impossible de lui donner un sens …

Voir ci-dessous / Lire Texte n° 4 : Nietzsche, Le gai Savoir, V, Nous qui sommes sans crainte, § 343, Notre sérénité

Qui étaient Marx, Freud, Sartre et Nietzsche ?

Texte n° 1 :

« Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l’homme fait la religion, la religion ne fait pas l’homme. La religion est en réalité la conscience de soi et le sentiment de soi de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé, ou bien s’est de nouveau perdu. Mais l’homme n’est pas un être abstrait, accroupi hors du monde. L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, une conscience inversée du monde, parce qu’ils sont un monde inversé. La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium* encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, le fondement universel de sa consolation et de sa justification. C’est la réalisation imaginaire de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de réalité véritable. La lutte contre la religion est donc par cette médiation la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel. La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses sans esprit. Elle est l’opium du peuple. Le bonheur réel du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il renonce aux illusions concernant son état, c’est exiger qu’il soit renoncé à un état qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole. La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne, non pas pour que l’homme porte la chaîne sans fantaisie ni consolation, mais pour qu’il brise la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion désillusionne l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme désillusionné, parvenu à la raison, pour qu’il gravite autour de lui-même et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui tourne autour de l’homme, tant qu’il ne tourne pas autour de lui-même. L’histoire a donc pour tâche, une fois que l’au-delà de la vérité s’est évanoui, d’établir la vérité de l’ici-bas. C’est en premier lieu la tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, une fois démasquée la forme sacrée de l’aliénation de l’homme par lui-même, de démasquer cette aliénation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique. » Karl Marx, Introduction à la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel (1843)

Texte n° 2 :

« Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l’homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l’illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle. Oui, cela est vrai de l’homme à qui vous avez instillé dès l’enfance le doux – ou doux et amer – poison. Mais de l’autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d’aucune névrose n’a-t-il pas besoin d’ivresse pour étourdir celle-ci. Sans aucun doute l’homme alors se trouvera dans une situation difficile ; il sera contraint de s’avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l’ensemble de l’univers ; il ne sera plus le centre de la création, l’objet des tendres soins d’une providence bénévole. Il se trouvera dans la même situation qu’un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud. Mais le stade de l’infantilisme n’est-il pas destiné à être dépassé ? L’homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s’aventurer dans un univers hostile. On peut appeler cela « l’éducation en vue de la réalité » ; ai-je besoin de vous dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d’attirer l’attention sur la nécessité qui s’impose de réaliser ce progrès ? » Freud, L’Avenir d’une illusion, Chapitre IX.

Texte n° 3 :

« J’étais tout à l’heure au Jardin public. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c’était une racine. Les mots s’étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d’emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J’étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j’ai eu cette illumination. Ca m’a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n’avais préssenti ce que voulait dire « exister ». J’étais comme les autres, comme ceux qui se promènent au bord de la mer dans leurs habits de printemps. Je disais comme eux « la mer est verte » ; ce point blanc, là-haut, c’est une mouette, mais je ne sentais pas que ça existait, que la mouette était une « mouette-existante » ; à l’ordinaire l’existence se cache. (…) Et puis voilà : tout d’un coup, c’était là, c’était clair comme le jour : l’existence s’était soudain dévoilée. Elle avait perdu son allure inoffensive de catégorie abstraite : c’était la pâte même des choses, cette racine était pétrie dans de l’existence. Ou plutôt la racine, les grilles du jardin, le banc, le gazon rare de la pelouse, tout ça s’était évanoui : la diversité des choses, leur individualité n’était qu’une apparence, un vernis. Ce vernis avait fondu, il restait des masses monstrueuses et molles, en désordre — nues, d’une effrayante et obscène nudité. (…) J’étais là, immobile et glacé, plongé dans une extase horrible. Mais, au sein même de cette extase quelque chose de neuf venait d’apparaître ; je comprenais la Nausée, je la possédais. A vrai dire je ne me formulais pas mes découvertes. Mais je crois qu’à présent, il me serait facile de les mettre en mots. L’essentiel c’est la contingence. Je veux dire que, par définition, l’existence n’est pas la nécessité. Exister, c’est être là, simplement ; les existants apparaissent, se laissent rencontrer, mais on ne peut jamais les déduire. Il y a des gens, je crois, qui ont compris ça. Seulement ils ont essayé de surmonter cette contingence en inventant un être nécessaire et cause de soi. Or, aucun être nécessaire ne peut expliquer l’existence : la contingence n’est pas un faux-semblant, une apparence qu’on peut dissiper ; c’est l’absolu, par conséquent la gratuité parfaite. Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu’on s’en rende compte, ça vous tourne le coeur et tout se met à flotter. » Sartre, La Nausée, (1938),

Texte n° 4 :

« Le plus grand récent événement – à savoir que « dieu est mort », que la croyance au Dieu chrétien est tombée en discrédit – commence dès maintenant à étendre son ombre sur l’Europe. Aux quelques rares, tout au moins, doués d’une suspicion assez pénétrante, d’un regard assez subtil pour ce spectacle, il semble en effet que quelque soleil vienne de décliner, que quelque vieille, profonde confiance se soit retournée en doute : à ceux-là notre vieux monde doit paraître de jour en jour plus crépusculaire, plus méfiant, plus étranger, « plus vieux ». Mais sous le rapport essentiel on peut dire : l’événement en soi est beaucoup trop considérable, trop lointain, trop au-delà de la faculté conceptuelle du grand nombre pour que l’on puisse prétendre que la nouvelle en soit déjà parvenue, bien moins encore, que d’aucuns se rendent compte de ce qui s’est réellement passé, comme de tout ce qui doit désormais s’effondrer, une fois ruinée cette croyance, pour avoir été fondée sur elle, et pour ainsi dire enchevêtrée en elle : par exemple notre morale européenne dans sa totalité. Cette longue et féconde succession de ruptures, de destructions, de déclins, de bouleversements, qu’il faut prévoir désormais : qui donc aujourd’hui la devinerait avec assez de certitude pour figurer comme le maître, l’annonciateur de cette formidable logique de terreurs, le prophète d’un obscurcissement, d’une éclipse de soleil comme jamais il ne s’en produisit en ce monde (…) ? D’où vient que même nous autres, nous envisagions la montée de cet obscurcissement sans en être vraiment affectés, et surtout sans souci ni crainte pour nous-mêmes ? Subirions-nous trop fortement peut-être l’effet des conséquences immédiates de l’événement – conséquences immédiates qui pour nous autres ne sont, contrairement à ce que l’on pourrait peut-être en attendre, nullement affligeantes ni assombrissantes, mais bien plutôt comme une lumière, une félicité, un soulagement, un égaiement, un réconfort, une aurore d’une nouvelle sorte qui ne se décrit que difficilement… En effet, nous autres philosophes, nous autres « esprits libres », à la nouvelle que le « vieux dieu est mort », nous nous sentons comme touchés par les rayons d’une nouvelle aurore : notre coeur, à cette nouvelle, déborde de reconnaissance, d’étonnement, de pressentiment, d’attente – voici l’horizon à nouveau dégagé, encore qu’il ne soit point clair, voici nos vaisseaux libres de reprendre leur course, de reprendre leur course à tout risque. » Nietzsche, Le gai Savoir, V, Nous qui sommes sans crainte, § 343, Notre sérénité, Bouquins T. II, p. 205.

III. Les raisons d’une distinction entre foi et raison

Plan :  

1) Les limites à la compréhension de la religion par la philosophie

2) La liberté humaine comme corrélat de l’usage de la raison

3) La nécessité d’une différenciation claire entre ce qui relève de la raison et ce qui relève de la foi religieuse

4) Les conceptions d’une religion ouverte

Tolérance, laïcité et fanatisme

Présentation : La modernité souhaite parvenir à une désintrication du religieux et du politique. La tolérance et la laïcité peuvent être considérées comme deux formes de cette désintrication. Elles définissent dans leur opposition l’une à l’autre, et cette opposition est telle qu’elle peut être caractérisée comme un différend théorique insoluble. Il s’invente pourtant des formes modérées de l’une et de l’autre qui nuancent cette opposition de principe. Elles permettent également de comprendre que l’enjeu est double : il ne s’agit pas simplement de séparer les Eglises du pouvoir civil (tolérance civile), il s’agit de les inclure dans le jeu démocratique alors qu’elles ne sont pas intrinsèquement démocratiques (tolérance théologique).

 Sujet à travailler

Sujet : L’homme peut-il se passer de religion ?

 Petite viéothèque de réflexions associées afin d’approfondir la notion

Dieu peut-il être plus intime à moi que moi-même ?

Présentation : L’Intime a acquis ses lettres de noblesse dans les Confessions d’Augustin parlant de Dieu, « intérieur à ce qui m’est le plus intérieur, mon intime ». En sont issues des conceptions symétriques de l’intime et de Dieu : dis-moi quel est ton intime et je dirai quel est ton Dieu (ou l’inverse) ! Découvrir dans l’intime un lien avec le reste de l’univers amène à penser Dieu comme la substance de toutes choses (ou comme un étant qui a aussi le statut d’Être universel). À l’intime sûr de lui, correspond, pour le meilleur comme pour le pire, un Dieu certitude suprême, garant de toute certitude. Inversement, un intime dévalorisé appelle une toute-puissance divine qui viendrait le remplir et lui donner sens. Mais quel Dieu correspondrait à un intime caractérisé en pleine conscience par son inquiétude, son désir, sa recherche de sens, sa relation à l’extérieur ? Un Dieu clos peut-il correspondre à un intime ouvert

La religion peut-elle être qualifiée d’imposture ?

Présentation : C’est l’homme qui fait la religion, de part en part : il projette sur un Dieu imaginaire les qualités qui sont les siennes, quitte à les porter à l’infini, ou encore il exprime sur un mode illusoire ses désirs ou aspirations. La religion est donc un reflet de l’homme qui s’ignore, un « rêve éveillé » dans lequel il s’aliène puisqu’il se dépossède de sa propre essence et qu’il se détourne de la réaliser dans sa vie terrestre. A quoi s’ajoute qu’elle le mutile concrètement par ses interdits. L’homme, selon Feuerbach, doit donc se débarrasser de Dieu, devenir à lui-même son propre Dieu et pratiquer l’amour des autres hommes. Cette magnifique leçon d’humanisme athée et critique est plus que jamais d’actualité à une époque où la religion fait un retour public extrêmement dangereux Cependant, elle doit se prolonger en une politique qui l’accomplisse : c’est vers Marx qu’il faut alors se tourner.

Voir aussi du même auteur, sur le même thème :  La religion, cause et effet de l’aliénation de l’homme ?

On n’échange pas, ni ne pactise avec les dieux !

Présentation : La foi n’est-elle qu’une illusion provoquée dans l’esprit par la vie en société ? N’est-elle qu’un fait social aliénant ? Le sentiment religieux véritable ne porte-il pas l’esprit, au contraire, à envisager un dépassement des rapports de force qui règnent dans la Cité ? La religion ne révèle-t-elle pas l’aspiration de l’homme à un au-delà libérateur ?

Pourquoi et comment étudier le mythe et la religion aujourd’hui ?

Présentation : Si le mythe et la religion sont bien issus d’une imagination pour le moins fantasque et pour le plus maîtresse d’erreur et de fausseté, bien plutôt que de les étudier, la raison ne devrait-elle pas s’en détourner complètement, dans la droite ligne de la rupture du logos grec antique et européen classique d’avec le muthos, en vue d’émanciper définitivement l’humanité de la tutelle des dieux ? Mais la raison moderne, positiviste et instrumentale, prétendant à son tour à la législation totale de l’existence humaine, n’est-elle pas devenue, elle aussi, dogmatique théoriquement et même violente pratiquement à l’encontre du muthos et surtout des hommes qui s’y tiennent encore aujourd’hui, témoignant ainsi, sans doute, de l’irréductibilité de la disposition mythico-métaphysique de l’homme, qui en appelle à une réhabilitation du mythe et de la religion et donc de leur étude ?

Confucianisme, Yin Yang, Taoïsme : (re)Spiritualiser le corps

Présentation : Pour accéder à la longévité, les maîtres taoïstes proposent une alternative ou plutôt un évitement de la nourriture dite terrestre: le Yangshengshu (养生术). Céleste serait cet art du nourrissement vital (Yangshenshu) qui consiste à réguler le souffle énergie qui nous arrime au cosmos. Comme celui du boucher !

Sujets de réflexions

1. A quoi reconnaît-on une attitude religieuse ?
2. Croire est-ce renoncer à l’usage de la raison ?
3. Dieu est-il, pour le savant, une hypothèse nécessaire ?
4. Entre croire et savoir, faut-il choisir ?
5. Est-ce un progrès de ne pas croire ?
6. Est-il déraisonnable de croire en Dieu ?
7. Est-il raisonnable d’être croyant ?
8. La connaissance scientifique s’oppose-t-elle, ou non, aux croyances religieuses ?
9. La croyance est-elle une illusion rassurante ?
10. La croyance religieuse est-elle une consolation pour les faibles ?
11. La croyance religieuse et la philosophie sont-elles incompatibles ?
12. La croyance religieuse implique-t-elle nécessairement une démission de la raison ?
13. La croyance religieuse implique-t-elle une démission de la raison ?
14. La croyance religieuse peut-elle s’affranchir de toute logique ?
15. La foi dispense-t-elle de savoir ?
16. La foi religieuse exclut-elle tout recours à la raison ?
17. La notion de paradis a-t-elle un sens exclusivement religieux ?
18. La philosophie peut-elle s’accorder avec la religion ?
19. La raison entre-t-elle nécessairement en conflit avec la croyance religieuse ?
20. La religion conduit-elle l’homme au-delà de lui-même ?
21. La religion est-elle fondée sur la peur de la mort ?
22. La religion est-elle une illusion ?
23. La religion est-elle une institution ?
24. La religion est-elle une réaction de défense contre la mort ?
25. La religion n’a-t-elle qu’une fonction de cohésion sociale ?

 

Boîte à outils indispensable : Vous trouverez ici vos dictionnaires en ligne des synonymes, des contraires et cet outil pouvant vous aider à approcher les champs de problèmes que ces questions travaillent CNRTL

 

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26. La religion peut-elle se définir par sa fonction sociale ?
27. La science peut-elle se substituer à la religion ?
28. La superstition est-elle l’affaire des sots ?
29. Le besoin d’une conviction est-il une preuve de faiblesse ?
30. Le sentiment qu’a l’homme de sa précarité est-il le principal ressort de la foi religieuse ?
31. Le sentiment religieux implique-t-il la croyance en un être divin ?
32. Les croyances religieuses sont-elles, par nature, irrationnelles ?
33. Les progrès des sciences expérimentales vont-ils à l’encontre de la foi religieuse ?
34. Les religions peuvent-elles être objet de science ?
35. L’esprit religieux n’habite-t-il que les religions ?
36. L’esprit scientifique et la foi religieuse sont-ils compatibles ?
37. L’homme est-il un animal religieux ?
38. L’homme moderne peut-il et doit-il faire l’expérience du sacré ?
39. L’homme peut-il se passer de religion ?
40. L’infini peut-il être source d’angoisse ?
41. Ne peut-on fonder l’espoir que sur une croyance religieuse ?
42. Peut-on concevoir l’existence d’un sentiment religieux, si Dieu n’existe pas ?
43. Peut-on ne pas faire son devoir moral au nom de la religion ?
44. Peut-on venir à bout d’une croyance par le raisonnement ?
45. Peut-on vivre « sans foi ni loi » ?
46. Pourquoi le progrès scientifique n’a-t-il pas fait disparaître les religions ?
47. Que penser de cette définition: « L’homme est un être qui s’invente des dieux » ?
48. Quelle est l’origine du fanatisme ?
49. Qu’est-ce qui distingue la croyance religieuse des autres croyances ?
50. Qu’y a-t-il de sacré ?
51. Toute croyance est-elle dépourvue de valeur pour qui ne la partage pas ?
52. Une existence sans croyance religieuse ou d’une autre nature vous semble-t-elle possible ?
53. Une religion peut-elle avoir la même fonction que la philosophie
54. Une religion sans croyance est-elle possible ?
55. Une religion sans dogme est-elle possible ?
56. Une société peut-elle se passer de religion ?
57. Une société sans religion est-elle possible ?
58. Y a-t-il incompatibilité entre la science et la religion ?
59. Y aura-t-il toujours des religions ?

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Rédacteur :  © Stéphane Vendé